Tuesday, December 18, 2012

Today's Gospel: The Dream of Saint Joseph - Le 50ieme Anniversaire de Sainte-Genevieve

Philippe Champaigne, The Dream of St. Joseph (1642-43)

Grant, we pray, almighty God, that we, who are weighed down from of old by slavery beneath the yoke of sin, may be set free by the newness of the long-awaited Nativity of your Only Begotten Son.  Who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever.

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50ième anniversaire de la paroisse Sainte-Geneviève

Troisième dimanche de l’Avent (Année ‘‘C’’) le 15 décembre 2012
‘‘RÉJOUIS-TOI, TRESSAILLE D’ALLÉGRESSE !’’
[Textes : Sophonie 3, 14-18a [Isaïe 12];Philippiens 4, 4-7; Luc 3, 10-18]



Quelle joie de pouvoir venir célébrer avec vous le 50e anniversaire de fondation de votre belle paroisse alors que nous sommes au cœur du temps de l'Avent. Quel bon temps pour célébrer un pareil anniversaire, car il s’agit d’un temps qui nous parle du Christ qui revient constamment vers nous et de l'importance de bien nous préparer à l'accueillir.

Votre paroisse a été fondée à peine quelques mois après l’ouverture du concile Vatican II. L'annonce de ce Concile par le pape Jean XXIII a pris tout le monde par surprise. Très rapidement, les travaux de ce Concile ont suscité beaucoup d'espoirs parmi tous les chrétiens. Le vent de l'Esprit Saint soufflait merveilleusement et fortement sur l'Église. Un nouveau printemps s'annonçait.

Les années qui ont suivi le Concile ont été des années de travail ardu, accompli dans l'enthousiasme. Votre communauté chrétienne a ses origines dans ces années là! Plusieurs, parmi les prêtres et les baptisés, espéraient beaucoup dans le renouveau conciliaire.


Cinquante ans plus tard, plusieurs de nos contemporains perçoivent encore l’Église comme étant, avant tout, une sorte d’organisation moralisatrice qu’il vaut mieux éviter. Ils ne voient pas la bonne nouvelle qui leur est annoncée. Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à adopter une perspective tout à fait différente. Elles nous parlent des bienfaits du Seigneur, de Celui qui prend l’initiative de venir jusqu’à nous pour nous apporter l’amour, la paix et la joie. Il n’est pas nécessaire d’avoir une conduite parfaite pour entendre le message du Christ, mais, lorsque nous l’accueillons, celui-ci transforme notre vie.


La prédication du prophète Sophonie (dans les années 630-620 av. J.-C.) portait surtout sur la venue du Seigneur parmi nous, un jour qu’il entrevoyait à la fois comme un temps de jugement (1, 7-24) et de salut (3, 9-20). Il exhortait ceux et celles qui l’écoutait à faire le bien et à rejeter le mal.

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En annonçant la miséricorde de Dieu à un Israël repenti, Sophonie invite le peuple de Dieu à entrer dans l’espérance. Contre toute attente, Dieu a levé la sentence que le péché lui a méritée et il promet à Israël de s’occuper des ennemis qui l’oppriment et de lui apporter la paix.

La voie qui permet la rencontre de Dieu est maintenant ouverte. Tout ce que les personnes ont à faire c’est se laisser ‘renouveler par son amour’.


Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jean appelle les foules, les collecteurs d’impôts et les soldats à adopter de nouvelles manières d’entrer en relation les uns avec les autres. Comme Jésus le fera après lui, Jean prêche la conversion (‘changez votre esprit, changez votre cœur’) à tous ceux et celles qui venaient l’entendre près du Jourdain. Les gens voulaient connaître quels effets leur conversion aurait dans leur vie et lui demandaient : ‘Que devons-nous faire?’


Jean le Baptiste leur répond en leur donnant des exemples de changements que l’esprit nouveau qu’il leur proposait apporterait dans leur vie quotidienne :

- Les personnes qui possèdent des biens matériels devront partager leur superflu avec ceux et celles qui manquent du nécessaire.
- Aux collecteurs d’impôts - ceux-là qui étaient vus par certains juifs comme des valets au service de l’occupant romain et par d’autres comme des sangsues qui s’enrichissaient aux dépens des autres – il est demandé de servir l’état, leurs compatriotes, avec justice et honnêteté.
- Quant aux soldats qui servent de police aux collecteurs d’impôts, il leurs est demandé de ne faire ni violence ni tort à personne.

Luc termine son récit du témoignage de Jean le Baptiste au sujet de Jésus par ces paroles qui résument bien la mission de Jean : ‘Par ces exhortations et bien d’autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle’.


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L’évangéliste savait d’expérience que lorsqu’un messager de Dieu appelle une personne à vivre selon le dessein de Dieu, les changements que cela implique, malgré leurs difficultés, sont toujours ‘bonne nouvelle’…et source de grande joie. Vous ne serez pas surpris alors d’apprendre que Luc – plus que tout autre évangéliste – est celui qui a mis le plus d’emphase, dans son évangile, sur la joie qui habite le cœur de celui et celle qui met en pratique les enseignements de Jésus et de Jean, son précurseur.

Dans la pétition pour demander officiellement la fondation de la paroisse, les paroissiens et paroissiennes de l’époque s’engageaient auprès de mon prédécesseur, Mgr Lemieux, à faire en sorte que la paroisse Sainte-Geneviève « soit une cellule de vie chrétienne intense dans l’Église ».

L'Évangile est bonne nouvelle. Il aide à vivre et à aimer. Il aide à construire une société toujours plus humaine, plus juste, plus harmonieuse et plus compatissante. L'Évangile proclame que nous, les baptisés, nous sommes « le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en nous (1 Co 3, 16)». L'Esprit est notre force et notre soutien. L’Évangile est une bonne nouvelle pour laquelle il vaut la peine de donner le meilleur de nous-mêmes pour la faire connaître dans nos milieux.

Il n'y a pas si longtemps, la foi se transmettait tout naturellement dans les familles. Dans les paroisses, plusieurs mouvements regroupaient les jeunes et les stimulaient à devenir des chrétiens adultes. Il nous faut aujourd'hui trouver de nouveaux sentiers et de nouvelles manières de transmettre la foi. La tâche est immense, mais non pas impossible. Elle exige, de notre part, beaucoup de solidarité, beaucoup d'imagination, beaucoup de courage et d'audace, et surtout beaucoup de confiance. On ne peut pas s'attendre à tout réussir ce qui est entrepris, et encore moins de tout réussir du premier coup.

Aujourd’hui, nous célébrons l’ouverture des fêtes du cinquantième anniversaire de la paroisse Sainte-Geneviève. Que de chemin parcouru, que de joies vécues et de défis relevés!


Malgré les difficultés, vous vous êtes organisés pour faire face aux défis et répandre la Bonne Nouvelle. Vous êtes de bons disciples du Christ. Vous continuez l’œuvre de Jean Baptiste et de Jésus dans votre milieu et même au-delà. En coopération avec vos paroisses sœurs dans l’Unité Paul VI vous organisez des formations, des séries de conférences afin d’approfondir la foi qui vous habite. Je tiens à vous féliciter et à vous remercier pour ces belles initiatives, auxquelles j’ai eu moi-même l’honneur de participer.

Je suis heureux de rendre grâce avec vous, en pensant à tous ceux et celles qui ont construit votre paroisse et assuré sa croissance, en pensant également à ceux et celles qui, aujourd'hui, dans des conditions exigeantes, s'appliquent à la garder vivante. Et je fais un souhait : que vous trouviez à Sainte-Geneviève, joie et paix à relever les défis auxquels vous avez à faire face en paroisse, en Unité pastorale, dans notre diocèse tout entier.

Chers amis, soyez des témoins. Formez une communauté de témoins. Soyez des témoins joyeux et enthousiastes. C'est la grâce que je demande à Dieu pour vous à l'occasion du cinquantième anniversaire de fondation de votre paroisse. Qu'il vous bénisse et vous soutienne. Qu'il vous communique sa joie et vous garde dans sa paix.



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