Saturday, March 26, 2016

UNE ÉGLISE DE MISÉRICORDE EN CETTE ANNÉE DE LA MISÉRICORDE / A CHURCH OF MERCY IN THE YEAR OF MERCY

Basilique-cathédrale Notre-Dame – Ottawa, Ontario Messe chrismale de l’archidiocèse

The Archdiocesan Mass of Chrism—March 22 mars, 2016

 Isaiah 61.1–3, 6, 8–9 [Psalm 89]; Revelation 1.5–8; Luke 4.16–21; Isaie 61,1–3, 6, 8–9 [Psaume 88]; Apocalypse 1, 5–8; Luc 4,16–21


Mes cher frères & sœurs dans le Seigneur; dear brothers & sisters in Christ:

The “Redemptoris Mater” chapel in the papal office and apartment complex, which I visited some years ago, is a stunning achievement. The chapel is entirely covered with mosaics, representing the spirituality of Eastern and Western churches—what Pope John Paul II frequently referred to as the “two lungs” of our worldwide communion.


What particularly caught my attention was a panel dealing with the death and burial of Jesus.  With vivid hues of reds and blues, the artist depicts Jesus’ body after it has been taken from the cross.  On the left, anointing or baptizing the body is John the Baptist, while on the right is the Blessed Mother, as it were giving birth to Jesus’ new risen life.

In the artist’s conception, Jesus’ baptism by John implied his death on the Cross and Mary’s yes to God at the Annunciation implied her accompaniment of him to Calvary and to the New Life of Easter.


Beneath the crucified body of Jesus, one finds the image of «the harrowing of hell» where Jesus, already the Risen One, lifts the archetypal man and woman - Adam and Eve – in a movement that propels all of them into the new life. Jesus is pictured as standing on his cross that serves as a springboard enabling his passing into Resurrection.

Life and death, suffering and resurrection are intertwined but it is the love that God gives to his beloved people, freely and without any condition, that is victorious in the end.  What an impressive accomplishment!


What encouragement for us, Catholics of Canada, who, as we await a new law on euthanasia and assisted suicide, ask our fellow citizens  to stop and reflect, to consider our human dignity and the need to protect all human life created in the image of God, and to choose life and not death.

Les lectures que nous venons d’entendre en cette messe chrismale me touchent beaucoup, tout particulièrement le passage de la description du Christ que nous offre le voyant de Patmos. Jésus y est représenté comme étant celui qui nous aime et qui nous a délivrés de nos péchés par son sang. Il le décrit comme celui qui nous a manifesté son amour en faisant, de tout son peuple saint, le royaume et les prêtres de Dieu son Père. 

Au sein de cet appel à le suivre qu’il nous adresse à tous et toutes, et c’est ce qui nous rassemble ce soir, Dieu a marqué certains disciples de cet honneur et ce défi de représenter Jésus, le Grand Prêtre, celui qui a parfaitement incarné et réalisé le rôle de serviteur du Seigneur. Par l’imposition des mains, l’Esprit de Dieu permet à nous qui sommes presbytres-prêtres de porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté.


Tout comme le fit Jésus à la synagogue de Nazareth, et partout où il se rendait pour faire le bien, nous devons annoncer aux aveugles qu’ils verront la lumière et proclamer une année de bienfait de la part du Seigneur. En cette année pastorale, cette grâce nous la tenons de saint Paul qui nous dit que toute personne est invitée à se laisser réconcilier avec Dieu (2 Corinthiens 5, 20).

Ce soir, en cette Messe chrismale, nous consacrons les saintes huiles, l’huile des catéchumènes et des malades, de même que le saint chrême qui servira à marquer le front des confirmés, les mains des prêtres et la tête des évêques. Ce soir, je vous invite à avoir une pensée toute spéciale pour Tavis Goski qui sera ordonné prêtre le 3 juin prochain, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, et qui se prépare à servir dans l’archidiocèse d’Ottawa. Prions également pour nos deux séminaristes qui servent à l’autel ce soir et afin que d’autres hommes puissent discerner une vocation à la prêtrise.

Une paroisse vivante se forme principalement autour de la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements. Lorsque nous célébrons les sacrements, nous célébrons le salut que le Christ nous a apporté par sa mort et sa résurrection. Il s’est humilié afin que nous puissions participer à sa gloire et hériter de ses richesses. Chacune de ces huiles que nous consacrons ce soir est symbole de la manière dont le Christ continue à agir dans son Église. Ces huiles représentent la sainteté de l’Église, rendue possible grâce à la présence et à l’action salutaire de Jésus en son sein.


Especially in this Year of Mercy, Pope Francis invites us to see our parishes as places of reconciliation, developing the image he gave in his first apostolic exhortation of the church as a “field hospital” treating the casualties of the modern world. Parishes are meant, according to the Pope, to be centres of evangelization, encouragement and accompaniment.

Similarly, Pope Francis has been eager to make the mercy of God the central theme of his pontificate so far. The Year of Mercy has come with a clear emphasis by the Pope on the rediscovery of the sacrament of confession as an encounter with the divine mercy.

Dans son livre, « Le nom de Dieu est Miséricorde » le pape François nous dit que le monde a besoin de pasteurs et non de « docteurs de la loi » et il nous présente quelques bons exemples – en utilisant des expressions et des images qui collent à la vie – comme lorsqu’il nous parle de la personne corrompue qui ne se rend même pas compte de son état, de même que de celui qui a mauvaise haleine et qui l’ignore.

Dans cet entretien, le pape François nous révèle son cœur. En confessant les autres, le pape François nous dit que souvent cela l’amène à reconnaître ses propres péchés et son propre besoin de miséricorde. Voilà pourquoi il a toujours cherché à « beaucoup pardonner ». Il nous parle de son expérience avec les détenus. À chaque fois qu’il franchit le seuil d’une prison, le pape nous dit qu’il se demande toujours : « pourquoi eux et pas moi? Je devrais être ici ».


In his book, “The Name of God is Mercy”, Pope Francis says that recognizing one
self as a sinner is a gift in that sin is where I encounter the mercy of Jesus. There is also a bodily component to this mercy that comes across in the Pope’s responses. He says that the Church exists “to bring about an encounter with the visceral love of God’s mercy.” We, then, “touch the flesh of Christ” in those who are most in need.
Our pastoral program, then, dear brothers and sisters is to labour with Christ, receiving the mercy of God poured out for us and then going and sharing it with others through the corporal and spiritual works of mercy.


Let us strive to put into effect the vision that all our families become centres of love and reconciliation and that we—priests and people—manifest to the world what Jesus asks of us, that we “Be merciful just as your [heavenly] Father is merciful” (Luke 6.36).

Photos: Paul Lauzon

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